«Si c’était si facile, tout le monde le ferait... »

«Si c’était si facile, tout le monde le ferait... »

Cette phrase qui exprime bien pourquoi c’est une minorité de gens qui deviennent entrepreneurs. Parce qu’être entrepreneur rime souvent avec dure labeur et sacrifices… Mais également avec authenticité, innovation, liberté, créativité, apprentissage et évolution, dans tous les sens du terme.

Comme beaucoup d’autres l’ont fait avant moi, j’ai fait le grand saut dans le monde de l’entreprenariat il y a 5 ans déjà, en quittant tout ce j’avais bâti depuis mon entrée sur la marché du travail. Un poste avec 18 ans d’ancienneté, les avantages sociaux, le fond de pension, une assurance collective, la stabilité, 40 heures de travail par semaine fixe, un poste de 4 jours par semaine et 5 semaines de vacances payées par année. Alors vous me demanderez : pourquoi l’ai-je fait?

Parce que même si j’avais un pas pire talent et que j’aurais pu le faire encore longtemps, quelque chose avait changé, depuis des années, mais j’ai tout fait pour le nier. Quelque chose avait disparu et n’y était plus. C’était le bonheur. Le bonheur de me lever le matin pour faire ce que jadis, j’aimais plus que tout. Mener une vie qui chaque jour amenait son lot de défis et de nouveautés, me permettant de me découvrir, de me dépasser et de contribuer à ma manière à quelque chose de plus grand que moi. Avoir le plaisir de partager mes connaissances tout en continuant d’apprendre. Mais au fil des années, ces petits plaisirs ont sournoisement laissé place au train-train quotidien. J’ai tenté en vain de me convaincre que c’était normal, que j’allais m’y habituer et que ça me passerait, mais je me mentais à moi-même.

Pourquoi j’ai tout laissé? Pour être libre… Libre de créer, d’innover, d’apprendre et d’évoluer, au-delà même de tout ce que j’aurais pu imaginer. Libre de partager mes passions avec le plus de gens possible, influencer positivement le monde et vivre une vie que j’ai choisie, même si cela supposait de me marginaliser et de sortir des sentiers battus. À 34 ans, j’ai fait le choix de recommencer ma carrière à zéro et de vivre un jour à la fois.

Me partir en affaires n’avait jamais, ô grand jamais, fait partie de mes plans de vie! Trop de risques, pas assez de confiance, pas assez d’argent, pas assez de connaissances dans le domaine de l’entreprenariat, pas assez d’expérience… Je croyais que je n’étais pas assez. Puis, un jour, j’ai commencé à observer tous ces gens qui avaient déjà fait le saut dans le monde des affaires et encore une fois cette expression qui jusqu’à ce jour faisait du sens pour moi : « si c’était facile, tout le monde le ferait » est devenu « si lui ou elle le fait, qu’est-ce qui m’en empêche, moi? » Et c’est là, que tout a commencé.

Je ne savais pas par où commencer, à qui m’adresser et comment y arriver mais je me disais que je finirais bien par trouver. Peu importe le problème, l’épreuve ou le défi que je croisais sur ma route, je me répétais toujours qu’il me suffisait d’être patiente, que je trouverais la solution au bon temps et au bon moment, que chaque chose arriverait en son temps. J’ai fait mes recherches, je me suis adressée à beaucoup de gens, j’ai posé mes questions et je me suis connectée peu à peu au monde de l’entreprenariat.

Enfin, je vous dirais qu’avoir sa propre entreprise, c'est comme être parent : tu ne sais pas tout à fait ce qui t'attend avant d'être vraiment dedans. Au début, ça te change une vie! Ou plutôt, tu n’en as plus… Malgré l'inconnu, les doutes, les peurs, les insécurités, les essais, les erreurs et parfois les nuits blanches, tu es heureux parce qu’au fond de ton cœur, tu sais que tu le fais avec amour. Un je-ne-sais-quoi qui remplit ton être de foi et qui t'encourage à continuer.

À tous les entrepreneurs, ou ceux et celles qui caressent le rêve de le devenir, j'aimerais vous partager ceci. Chaque jour comporte son lot de défis, des hauts et des bas. Malgré tout ce que tu peux tenter de contrôler, de planifier ou de programmer, tu ne sais jamais ce qui peut arriver. Alors, lâche prise et recommence à respirer et vivre avec la confiance que tout va bien se passer. L’essentiel se trouve dans chaque petit geste que tu poses, à travers chaque parole, chaque intention. Tant que tu le fais avec amour, crois-moi, la vie te le rendra bien. Et petit conseil, pas besoin de vous tuer à petit feu en vous donnant à 200% dans tout ce que vous faites pour votre entreprise, parce que d'après un vieux dicton que j'affectionne tout particulièrement : «Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux pour vous et les gens que vous aimez. » Vous éviterez ainsi de vous juger, de culpabiliser et d'avoir des regrets. J’ai pris la plus belle décision de ma vie, je n’aurai jamais de regrets de pouvoir faire tous les jours ce que j’aime faire plus que tout.

 

Namaste, plein de love et bonne journée!

Auteure: Josianne Dubé